L’Europe ne supporte pas les monopoles, même ceux nécessaires au bien commun (énergie, transport, défense…).
EDF a été une de ses principales cibles : dès 2003, une directive européenne impose l’ouverture à la concurrence.
Puis vient la loi Nome de 2011 : obligation pour EDF de céder 100 TWh/an à 42€/MW
Et ces 42 € n’ont pas bougé depuis 10 ans !
Les fournisseurs alternatifs ont ainsi profité de ce bas prix pour s’enrichir sur le dos d’EDF sans avoir à supporter l’outil de production.
D’autant plus que ce volume de vente a été maintenu alors que la production d’EDF a diminué ces dernières années.
Ce manque à gagner a manqué à EDF pour investir et maintenir son outil de production.
L’entreprise s’est ainsi endettée et a vendu de nombreux actifs ce qui met en péril son avenir; ce qui est à l’origine de sa nationalisation qui est en cours.
Après Fukushima, de nombreux dirigeants politiques ne croyaient plus au nucléaire ; et les Verts faisaient pression !
L’engagement de l’époque : réduction du parc nucléaire de 75% à 50% d’ici 2025 et fermeture de 14 centrales.
EDF devait donc préparer ces démantèlements ; plus de nouveaux contrats d’ingénieurs ou de chaudronniers en remplacement des départs. Soit la perte d’un savoir-faire.
Le président E. Macron a reconnu en septembre dernier que la fermeture de Fessenheim était à la demande des Allemands. Ces derniers supportent mal que la France garde son potentiel nucléaire alors qu’eux-mêmes sont actuellement enlisés avec leur pari de l’époque sur le gaz russe.
Ils ont même bataillé pour que l’Europe ne classe pas le nucléaire comme énergie verte.
Malgré les festivités de l’entente Franco-Allemande semaine dernière, il faut veiller car l’Union est un combat de défense de ses pré-carrés !